samedi 29 août 2015

Rentrée scolaire 2015

Cette année, la rentrée scolaire se fait sous le signe de l’austérité. Cependant, je sais que des milliers d’enseignants et d’enseignantes feront tout de même de leur mieux pour qu’aucun de leurs élèves n’en souffrent, ou du moins en souffre le moins possible. Ce ne sera pas évident, ni facile, mais pour la plupart ils le feront avec le sourire aux lèvres puisqu’il est inutile d’inquiéter nos petits amours (oui, ils sont nos amours lorsqu’ils sont dans nos classes) pour des problèmes ‘d’adultes, d’économie et de politique’ qui ne devraient pas les concerner. Mais le vrai beau sourire du prof est réservé aux élèves, pas à la bureaucratie qui entoure et gère le système d’éducation.

La situation ressemble pratiquement à un divorce. On tente d’éviter que les enfants écopent, mais ils se retrouvent tout de même au cœur de la dispute. Ils deviennent les victimes par ricochets d’un système qui ne coupe pas toujours à la bonne place.

Élèves, comprenez que ce que nous faisons, nous le faisons pour votre bien, même si ça vient couper dans vos activités.

Parents, comprenez que ce que nous faisons, nous le faisons pour le bien être de votre enfant. Parce que contrairement à ce que certains d’entre vous pensez, on désire le meilleur pour votre enfant, autant que vous.

Gouvernement, essayez de réaliser que nous ne pouvons pas continuer de faire des miracles au quotidien sans un minimum de ressources qui nous est durement enlevé par les coupes budgétaires. Réalisez que même si vos propres enfants sont sortis des bancs d’écoles privées, la relève y est encore au public et au privé, vos petits-enfants y sont ou y seront bientôt. Et ils ont besoin de bons profs qui n’ont pas démissionné par épuisement et manque total de respect. Ils ont besoin de bons profs qui ont les ressources physiques (l’espace et le matériel de classe) et les ressources humaines (personnel de soutien, éducateurs spécialisés, orthophonistes, psychoéducateurs, etc…) pour arriver à faire le travail nécessaire afin qu’ils deviennent de bons citoyens bien éduqués.


Nous négocions parce que nos conditions de travail sont les conditions d’apprentissages de milliers d’enfants.

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