jeudi 31 décembre 2015

Pourquoi on prend des résolutions du nouvel an?

Chaque 31 décembre ramène la même question… -Quelles sont tes résolutions pour la prochaine année?
À chaque année je me demande si je dois ou non en prendre. Pour moi, prendre des résolutions équivaut à être sûre de ne pas les suivre plus de 2 semaines ou moins. Ce qui semble le lot de la majorité de ceux qui en prennent. J’en suis venue à me poser la question, d’où vient cette habitude de prendre des résolutions. Voici mes découvertes :

On peut retracer l’origine des résolutions du nouvel an à l’Antiquité. Depuis plus de 4 milles ans, les peuples font des promesses à leurs dieux au début d’une nouvelle année. Les premières célébrations, dont nous possédons les traces, remontent à l’époque de la cité de Babylone, pendant l’Antiquité.  Cependant, les Babyloniens célébraient la nouvelle année en mars, avec les récoltes du printemps.

Aujourd’hui, nous avons pris l’habitude de prendre de bonnes résolutions, souvent pour nous-mêmes ou qui inclut notre famille, à chaque 31 décembre ou 1er janvier, ce qui correspond au changement d’année du calendrier grégorien. Le concept du 1er janvier nous vient de Jules César, qui aurait fait faire des modifications au calendrier de l’époque, qui comptait 10 mois, ou 304 jours. Il a fait ajuster le calendrier en faisant ajouter 90 jours pour s’aligner sur le soleil après avoir consulter les meilleurs astronomes et mathématiciens de son temps. Ce calendrier se rapproche le plus de celui que nous connaissons. On célébrait donc la nouvelle année le 1er janvier, janvier venant de Janus, le dieu romain des grands débuts, un dieu à 2 faces, une pour regarder vers le passé et une pour regarder vers le futur. Durant ces festivités, les habitants plaçaient des branches de laurier dans leurs chaumières, échangeaient parfois des cadeaux.  Cette date fut remplacée durant le Moyen Âge par d’autres fêtes, mais réinstaurée par le pape Grégory XIII en 1582.

Résultat… Bonne année 2016!!!

Et quelles seront vos résolutions?


Ressources :

dimanche 11 octobre 2015

Le trafic, c'est pas juste à Montréal!

À Montréal nous commençons à être habitué aux bouchons de circulation. Toutes les raisons sont bonnes pour se retrouver avec un sérieux embouteillage: heure de pointe, travaux, congés, fin de semaine, trop de soleil, trop de pluie, trop de neige, un peu de glace, trop tôt le matin, etc...

Cependant, dans une région métropolitaine de 4 millions de personnes, notre problématique de circulation me semble sans importance lorsque je regarde les images captées par un drone en Chine.

Évidemment, il s'agit d'une autoroute particulière, qui n'est pas non plus la norme. La majorité des autoroutes chinoises n'ont pas 48 voies comme on voit dans la vidéo.

http://goo.gl/XOHpFu

Prenez le temps de la regarder, vous m'en donnerez des nouvelles.

mercredi 9 septembre 2015

Sur le chemin de l'école...

Le matin, surtout le lundi, ça grogne, ça chigne, ça rouspète, ça ne veut pas aller à l'école... profs et élèves incluent. Du moins, certains matins.

Dans notre monde à nous, en Amérique du Nord (et pour la plupart des pays d'Europe), aller à l'école est agréable pour certains et pour d'autres c'est totalement un complot d'adultes pour rendre la vie des enfants un enfer, une façon légale de les torturer. Dans le reste du monde, c'est souvent l'inverse. Dans plusieurs pays ça donne plutôt une sensation de complot d'adultes pour empêcher les enfants d'aller à l'école, surtout les filles. L'accès à l'éducation n'est pas encore un droit acquis comme elle le devrait, mais malheureusement un privilège. Un jour, peut-être, l'accès à une éducation de qualité sera un droit acquis, une réalité garantit à tous et toutes. C'est permis d'espérer.

Il y a quelques années, je suis tombée par hasard sur ce site web qui montre 25 photos des chemins scolaires les plus dangereux au monde.
http://www.boredpanda.com/dangerous-journey-to-school/
Et chaque fois que je le regarde, je me trouve chanceuse d'avoir une voiture pour aller à l'école (je suis prof). Je trouve mes élèves chanceux de pouvoir prendre l'autobus (public ou scolaire), de prendre leur vélo, de se faire accompagner par un parent en voiture, ou simplement de marcher sur des chemins pavés, asphaltés et sécuritaires (dans la majorité des cas). Il me rappelle aussi tout ce que beaucoup d'enfants doivent faire, pour avoir accès à une éducation, souvent déficiente par manque de ressources.

Mais surtout, ces images me prouvent, encore une fois, que les enfants du monde (et les profs) sont prêts à traverser mers et monde pour avoir accès à une éducation. Que ce n'est pas un obstacle aussi banal qu'un pont brisé ou une route inondée qui les empêcheront de s'éduquer et d'avoir ainsi la chance, aussi mince soit-elle, d'avoir une vie meilleure et de qualité.

Nos élèves ont la chance de se rendre facilement à l'école. Nos obstacles à nous sont différents, ils sont politiques, gouvernementaux. Et comme la plupart de ces enfants dans les photos, c'est avec le sourire, et la perspective d'offrir un avenir à nos élèves, que nous traversons les obstacles (négociations) pour réussir à leur permettre d'avoir une éducation de qualité, lié à un avenir de qualité.

Demain matin, c'est avec le sourire que je me rendrai à l'école, à travers la jungle routière de Montréal. Et vous?

samedi 29 août 2015

Rentrée scolaire 2015

Cette année, la rentrée scolaire se fait sous le signe de l’austérité. Cependant, je sais que des milliers d’enseignants et d’enseignantes feront tout de même de leur mieux pour qu’aucun de leurs élèves n’en souffrent, ou du moins en souffre le moins possible. Ce ne sera pas évident, ni facile, mais pour la plupart ils le feront avec le sourire aux lèvres puisqu’il est inutile d’inquiéter nos petits amours (oui, ils sont nos amours lorsqu’ils sont dans nos classes) pour des problèmes ‘d’adultes, d’économie et de politique’ qui ne devraient pas les concerner. Mais le vrai beau sourire du prof est réservé aux élèves, pas à la bureaucratie qui entoure et gère le système d’éducation.

La situation ressemble pratiquement à un divorce. On tente d’éviter que les enfants écopent, mais ils se retrouvent tout de même au cœur de la dispute. Ils deviennent les victimes par ricochets d’un système qui ne coupe pas toujours à la bonne place.

Élèves, comprenez que ce que nous faisons, nous le faisons pour votre bien, même si ça vient couper dans vos activités.

Parents, comprenez que ce que nous faisons, nous le faisons pour le bien être de votre enfant. Parce que contrairement à ce que certains d’entre vous pensez, on désire le meilleur pour votre enfant, autant que vous.

Gouvernement, essayez de réaliser que nous ne pouvons pas continuer de faire des miracles au quotidien sans un minimum de ressources qui nous est durement enlevé par les coupes budgétaires. Réalisez que même si vos propres enfants sont sortis des bancs d’écoles privées, la relève y est encore au public et au privé, vos petits-enfants y sont ou y seront bientôt. Et ils ont besoin de bons profs qui n’ont pas démissionné par épuisement et manque total de respect. Ils ont besoin de bons profs qui ont les ressources physiques (l’espace et le matériel de classe) et les ressources humaines (personnel de soutien, éducateurs spécialisés, orthophonistes, psychoéducateurs, etc…) pour arriver à faire le travail nécessaire afin qu’ils deviennent de bons citoyens bien éduqués.


Nous négocions parce que nos conditions de travail sont les conditions d’apprentissages de milliers d’enfants.

vendredi 12 juin 2015

Pourquoi enseigner?

Pourquoi enseigner?

Je ne me suis jamais posé la question à savoir pourquoi j'enseignais. J'ai toujours voulu 'montrer des choses aux gens'. Du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé montrer des choses aux gens. Voir leur visage s'illuminer lorsqu'ils comprennent ou réussissent à faire quelque chose qu'ils ne croyaient pas être capable de faire ou comprendre.

En ces temps d'austérité, de coupures, de diminution de l'importance de l'éducation aux yeux du gouvernement provincial, je n'ai toujours pas à me poser la question : pourquoi j'enseigne?

La réponse restera toujours la même : pour montrer des choses aux gens. Aider les futures générations à avoir des connaissances générales, à avoir un bagage de connaissances qui les aidera à avancer et comprendre la vie, ou du moins gagner la catégorie géographie-histoire à Trivial Pursuit. Et entendre parfois (4 fois jusqu'à ce jour) : 'Madame, j'aime l'histoire à cause de vous!'.

J'adore être dans ma classe, voir les éclairs de génie s'allumer, voir celui qui ne réussit pas souvent avoir un 60% et sauter de joie... voir ma petite gênée lever sa main pour répondre à une question et son sourire timide lorsque la réponse est bonne... savoir qu'un parent à placer l'examen de son enfant de secondaire 2 sur le frigo parce qu'il-elle était fier(e) de son résultat de 73% parce qu'il-elle sait que son enfant a travaillé dure pour sa note. Voir mon élève en difficulté d'apprentissage ou comportementale passer une belle période voir une belle semaine. Savoir qu'ils aiment venir dans ma classe.

Je n'aime pas entendre la cloche de la fin du cours qui marque le début de ma profession bureaucratique... entrer des notes dans des délais trop courts, avoir des élèves en difficulté ou à besoins particuliers qui n'auront pas le support nécessaire, avoir à appeler ces quelques parents en sachant que mes recommandations seront ignorées sur toute la ligne, avoir à accommoder un élève qui part en vacances pendant 2 semaines parce que le parent l'a demandé à la direction (qui a accepté que j'accommode), savoir que pour les ministres, certaines commission scolaires et quelques directeurs-trices, nous avons la même importance que le paysan médiéval aux yeux de son seigneur, c'est-à-dire pratiquement aucune. Savoir que ma tâche est un chiffre dans un tableau excel d'un travailleur bureaucratique qui n'a aucune idée qu'un groupe supplémentaire ou 2 périodes de plus par cycle fera une différence sur ma qualité d'enseignement et ultimement sur ma qualité de vie. Je n'aime pas savoir que certains bureaucrates pensent que ce n'est pas grave si j'enseigne l'éthique ou le français si j'ai une formation en histoire puisque de toute façon, enseigner c'est enseigner... Faites-moi enseigner la science mais ne me blâmez pas si le laboratoire explose, ce n'est pas mon domaine, même si je sais enseigner. Savoir enseigner ne veut pas dire que nous pouvons tous enseigner sans avoir les connaissances préalables.

Je n'apprécie pas les commentaires du public, inconscient de ce qu'est ma tâche, qui disent que de toute façon j'ai 2 mois de vacances l'été. Ce même public qui ne veut pas mettre les pieds dans une salle de classe mais sont experts en la matière parce qu'ils ont 2-3 enfants à la maison.

J'adore mon travail... avec les élèves.
Je déteste mon travail... dans les conditions imposées par des ministres qui n'ont mis les pieds dans une salle de classe que le temps de discuter avec le professeur de leur enfant (souvent en école favorisé ou carrément privé, donc en condition plus idyllique).

J'enseignais! J'enseigne! J'enseignerai!
Mes conditions de travail sont les conditions d'apprentissage de vos enfants!


vendredi 16 janvier 2015

Mémoire réelle vs. mémoire numérique

Depuis quelques temps, je commence à me poser quelques questions.
-La technologie est-elle en train de réduire notre capacité de mémoire?
-Avons nous moins de mémoire avec l'accès à la technologie ou modifions-nous simplement notre façon d'utiliser notre mémoire ?

-La grande question... avons-nous une capacité mémorielle moindre qu'avant, historiquement parlant ou avons-nous tout simplement trop d'informations à nous souvenir ?